En ce début d’année 2025, le marché français des véhicules d’entreprise traverse une zone de turbulences. Moins d’immatriculations, un contexte fiscal durci, mais aussi des signaux clairs d’évolution vers des motorisations plus durables. Derrière le repli apparent, un secteur en transformation.
Un démarrage d’année en recul
Les deux premiers mois de 2025 affichent une baisse notable des immatriculations :
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-10,66 % en janvier (53 551 véhicules immatriculés),
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-7,05 % en février (62 591 unités),
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Soit un recul global de 8,75 % sur la période.
Les entreprises freinent leurs achats de véhicules particuliers (-5,2 %) et utilitaires légers (-10,25 %). Face à un environnement réglementaire plus contraignant et une incertitude sur les coûts à venir, les décideurs temporisent.
Des motorisations thermiques en net repli
La baisse concerne principalement les véhicules essence (-40,94 %) et diesel (-18,16 %). Ces motorisations, longtemps dominantes en entreprise, voient leur part s’éroder rapidement.
En parallèle, les hybrides rechargeables chutent de 54,66 %. Ce format, initialement perçu comme une alternative de transition, perd de sa pertinence en raison d’un usage mal optimisé et d’une fiscalité moins avantageuse.
Électrification : la dynamique s’accélère
Si les volumes globaux baissent, les énergies alternatives prennent le relais :
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Les hybrides simples explosent avec +60,70 % (35 737 unités),
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Les véhicules 100 % électriques progressent de +29,66 % (18 319 unités).
Aujourd’hui, la part des motorisations électrifiées (VE + hybrides rechargeables) atteint 20,65 % du marché.
Les entreprises accélèrent leur transition énergétique, mais avec pragmatisme : elles misent sur des modèles accessibles, éprouvés, et évitent les solutions complexes ou trop coûteuses à intégrer.
Conclusion
Début 2025 marque un tournant stratégique : moins de véhicules, mais mieux choisis. Moins de thermique, mais plus d’électrique. Les flottes d’entreprise ne décroissent pas par défaut, elles s’ajustent à de nouvelles réalités économiques, techniques et écologiques.
La transition est lente, mais elle s’ancre. Ce n’est plus une option, mais un mouvement de fond